Le monde de la plaisance de nouveau à flot ?

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Les années 2005, 2006 et 2007 marquent le summum de l’univers de la plaisance, mais après 2007, les ventes ont brutalement chutées ce qui a laissé les concessionnaires brestois dans le rouge. Pour tenir bon et résister à la fermeture, les entreprises et concessionnaires de plaisance ont réagi face à la crise et ont pour cela organisé des salons et foires pour relancer la tendance.
En septembre a eu lieu le salon de La Rochelle suivi du Nautic à Paris et à eux deux, ces salons ont réussi à faire renaître l’euphorie de la plaisance.

Alors que durant l’année 2013, les concessionnaires sis sur Brest ont accusé un faible chiffre d’affaire, aujourd’hui, ils ont déjà dépassé la moitié de ce chiffre d’affaire alors qu’on est seulement en février. 2014 s’annonce-t-il alors plus prometteur pour ces commerçants ?
Pour Gildas Bouchet, revendeur de la marque Dufour et fondateur de la voilerie Yucca, la reprise est plus que sûre. Il confirme même que cette reprise est due aux salons et aux beaux jours de l’été derniers qui ont fini de convaincre les acheteurs. Chez Gildas Bouchet, la tranche d’âge des clients tourne autour de la cinquantaine et la majorité d’entre eux souhaite profiter au maximum du reste de leur vie pour faire ce qui leur plaise, notamment la voile. C’est donc comme si les clients attendaient seulement les salons pour les tirer de leur torpeur. Alors qu’en est seulement à la mi-février, Mr Bouchet est ravi d’avoir déjà vendu 7 voiliers alors qu’en 2013, les ventes n’ont pas excédé 4 voiliers.
Du côté de Bénéteau, Yann Rolland affirme avoir senti la tendance à la hausse, mais est toutefois déçu de constater que la reprise de cette année n’a rien de commun avec les années 2005 à 2007. De plus, selon lui, la clientèle qui se compose de gens aisés n’a pas augmenté leur budget alloué à l’achat de bateaux neufs, mais ils se contentent de débourser la même somme qu’auparavant qui leur permet aujourd’hui d’accéder à un plus gros bateau ou à un bateau plus sophistiqué. On sent alors que malgré la reprise, les prix ont quand même chuté et la crise n’est pas la seule fautive. En effet, Yann Rolland soulève aussi les problèmes du port qui ont une capacité d’accueil limitée de ce fait, les clients n’achètent que ce que les ports leur permettent d’acheter. Toutefois, Yann Rolland est ravi de constater que seulement en février, il a déjà atteint 70 % de son chiffre d’affaire de l’année dernière avec notamment 20 bateaux neufs vendus. Il a tenu toutefois à préciser que les bateaux neufs ne sont pas aussi prisés que les modèles d’occasions.
En ce qui concerne Sébastien Béchu, patron de Brest Nautic, les salons ont bien joué leur rôle, car ont réussi à déclencher l’engouement autour du monde de la plaisance. Les clients qui étaient dans une période de temporisation commencent alors à pointer le bout de leur nez et début février, la maison a déjà réalisé 30 ventes qui correspondent à 60 % de son chiffre d’affaire de 2013. La seule ombre au tableau représente la concurrence sur internet qui prend de plus en plus d’ampleur dans la vente d’occasions. Pour y faire face, les concessionnaires brestois comptent offrir des bateaux de qualité irréprochable dotés de tous les équipements nécessaires pour prendre le large.
Par conséquent, le monde de la plaisance est de nouveau à flot, mais comme le disent les concessionnaires, leur reprise est loin de pouvoir booster l’économie nationale étant donné qu’ils sont les premières victimes de la crise et les derniers à profiter d’un bon revirement. Quoi qu’il en soit, c’est le moment ou jamais d’acheter un bateau donc avis aux amateurs.

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