Le chantier naval Couach se met sous la protection du Tribunal de commerce
Le chantier naval Couach, situé à Gujan-Mestras, près du bassin d’Arcachon, s’est trouvé obligé de se mettre sous la protection du Tribunal de commerce de Bordeaux, afin de s’échapper aux exigences de deux créanciers.
En effet, ce chantier spécialiste dans la construction des bateaux depuis environ 100 ans en France et reconnu à l’échelle international pour la qualité de ses paquebots, est détenu par l’industriel Didier Cazeaux depuis 2009. Il a commencé à sombrer sous l’impact des dettes et fut racheté par Fabrice Vial par le Tribunal de commerce de Bordeaux.
Le chantier Couach a connu une énorme faillite qui a coûté plusieurs dizaines de millions d’euros aux fournisseurs et aux banques créancières.
En 2010, particulièrement après l’assassinat du patron du groupe Vial sur son propre yacht dans la baie de Porto-Vechio, le chantier a du être vendu à la société Nepteam créée par des industriels français.
Le chantier Couach doit actuellement 9 millions d’euros à un client russe qui avait passé une commande d’un yacht de 50 mètres. Christophe Kloeckner, le PDG du chantier a expliqué que « le client utilise les trois mois de retard que le bateau a pris, en raison du décès de M. Vial, pour se retirer. Nous lui avons proposé de terminer la construction qui est avancée à 30 % puis de le rembourser, mais avec ses avocats il reste sur une logique très dure et menace la survie du chantier ».
D’autre part, une banque veut avoir 3 millions d’euros suite à une dispute qui porte sur le moule des bateaux de 50 mètres que le chantier n’est plus le propriétaire. Les dirigeants du chantier ont décidé alors de se mettre sous la protection du tribunal, ils doivent préparer un plan de remboursement des créances pour être présenté au tribunal de commerce d’ici septembre prochain.
Le chantier Couach espère également pouvoir faire partie au salon de Cannes en septembre, pour pouvoir présenter de nouveaux modèles de bateaux comme “La Pellegrina” qui devra être livré à un client ukrainien.