Les orques ne s’attaquent qu’aux voiliers. Elles s’approchent suffisamment pour les frapper à la tête et manipuler le gouvernail, ce qui finit par briser la coque. Il s’agit d’une sous-espèce d’orque qui vient chaque année en haute mer.
Les orques : qu’est-ce que c’est ?
Les orques sont probablement l’un des cétacés les plus connus. Elles ont une nageoire dorsale noire, peuvent atteindre 2 m et ont un corps puissant avec une tache grise en forme de selle derrière la nageoire dorsale, qui est noire sur la face dorsale, sauf qu’elle est divisée en deux au niveau de la colonne vertébrale. La face ventrale est d’un blanc pur, relevé de la mâchoire inférieure aux reins, et la tête est ornée de taches blanches juste derrière et au-dessus des yeux. Les nageoires pectorales et caudales sont grandes et arrondies.
Quelles sont les menaces qui pèsent sur les orques ?
Comme les autres cétacés, les orques sont régulièrement capturées par les pêcheurs dans des filets dérivants. Elles sont également sensibles à la navigation commerciale et touristique, et probablement aussi à l’observation commerciale et touristique des baleines. Toutefois, l’impact n’a pas été mesuré dans la pratique.
Les orques, comme tous les autres cétacés, sont de très bons nageurs. Les orques peuvent se déplacer en groupes de cinq à 50 animaux. Elles possèdent de très gros muscles sous une couche de graisse. Les orques les plus rapides ont atteint une vitesse de 56 km/h.
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Mesures de sécurité pour se protéger des attaques d’orques
Avant de prendre la mer
- Optimisez les procédures de sécurité normales en haute mer. Préparez-vous à différents cas d’entrée d’eau, appelez les secours et, si nécessaire, évacuez rapidement le bateau. Pour vous aider dans votre réflexion, nous vous recommandons cet article sur les moyens d’assurer votre propre sécurité en mer.
- Préparez un gouvernail improvisé.
- Un appareil de plongée pour dégager l’épave du gouvernail ou colmater les fissures de la coque.
- Préparez une pinga pour l’immerger. Certains utilisent des paravanes, d’autres des poids de pêche, en fonction de la vitesse.
- 50 m de tuyau en acier galvanisé ou en acier inoxydable. Des béquilles, voire un noyau de gouvernail de secours.
- Achetez un paquet de pétards.
Au départ
- Élaborer un plan de route qui exclut du parcours les zones d’échange connues.
- Naviguez dans les eaux internationales (à plus de 12 milles de la côte) en partie pour permettre aux groupes d’orques d’interagir avec les voiliers près de la côte, mais aussi pour éviter les lois nationales sur la conservation des orques.
- Limiter au maximum le temps passé dans la zone de danger lors de l’arrivée au refuge.
- Activer les pingers sur la côte entre Brest et Gibraltar.
- Éteindre les sondeurs sauf en cas de nécessité.
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En cas de rencontre avec une orque
- Suivre le protocole d’Orca Ibérica : arrêter le bateau pour ne pas agiter davantage les orques, noter l’heure et la position du bateau, photographier les orques et attendre leur départ.
- Si les conditions de mer le permettent, faire demi-tour à faible vitesse et enrouler le bateau
- Marteler le bateau dans un tuyau d’acier à moitié immergé dans l’eau.
- En dernier recours, utilisez des bombes d’appoint s’il y a un risque de couler le bateau, en prenant soin de ne pas les lancer directement sur (ou au-dessus de) l’animal.
Comment puis-je protéger mon yacht des orques ?
Étant donné que les orques sont très fortes, de grande taille et qu’elles agissent en groupe, ce qui peut nous causer de sérieux dommages, cette confrontation ne semble pas avantageuse.
De plus, dans les eaux côtières de la péninsule ibérique, il est interdit de déranger les orques de quelque manière que ce soit.
Il est donc clair que la meilleure solution est d’éviter les orques.
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Éviter les orques
Une fois la localisation des orques connue, il est possible de deviner les endroits où il faut les éviter.
Pour ce faire, vous pouvez vous référer à des cartes récentes d’interactions. Une recherche sur Internet permet de trouver des sites qui produisent des cartes indiquant si une zone est navigable ou non.
Pour rendre le jeu de pilotage moins intéressant, faites le mort.
Si, malgré vos efforts pour éviter les orques, vous êtes victime d’une “interaction”, les scientifiques ont établi les protocoles de sécurité suivants
Vous verrez que le principe de base est d’arrêter le voilier, d’arrêter le sondeur, de laisser le gouvernail libre et d’attendre que l’orque se lasse.
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Peut-on faire fuir les orques ?
Se débarrasser des orques, c’est les faire fuir ou les rendre très réticents à venir sur votre bateau. Par exemple, en pulvérisant du répulsif, en faisant du bruit, en les blessant physiquement ou en les effrayant.
On pourrait dire qu’il s’agit de légitime défense.
Oui, mais c’est interdit.
Pas seulement dans les eaux espagnoles et portugaises. Mais plus encore, il ne serait pas très judicieux de blesser à nouveau les orques si l’hypothèse de la vengeance, même si elle s’est transformée en jeu au fil du temps, n’est pas totalement éliminée. Elles pourraient s’en souvenir et qui sait comment elles réagiront par la suite.
Retournement complet
Lorsque l’arrêt du bateau ne suffisait pas à arrêter les choses, certains skippers ont essayé la marche arrière totale, en tournant et en faisant des embardées sous les moteurs. Dans certains cas, cela a fonctionné, dans d’autres non…
Parfois, on n’a pas le temps de réagir. Parfois, une attaque soudaine et violente peut rendre le gouvernail inefficace.
Finalement, si ces techniques décourageantes échouent, il ne vous reste plus qu’à demander un remorquage. Si l’on est loin du rivage, il faut essayer de s’en approcher sans gouvernail, en ne réglant que les voiles… A moins d’avoir un gouvernail improvisé.