La Tapageuse quitte la Polynésie

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La Tapageuse quitte la Polynésie française définitivement

Mardi dernier La Tapageuse a quitté pour la dernière fois la Polynésie avec aux commandes le lieutenant de vaisseau Thibault Lavernhe. Le patrouilleur va être désarmé en métropole.
Une cérémonie a eu lieu à l’occasion de cet évènement à la base navale de Papeete, présidée par le commandant supérieur des forces armées en Polynésie française l’amiral Jérôme Régnier.
M. Lavernhe raconte l’histoire de La Tappageuse : “C’est un patrouilleur dit de haute mer, dont les principales missions sont la police des pêches en haute mer, dans et aux limites de la zone économique exclusive de la Polynésie française. Il a été construit en 1987 et il est arrivé en juillet 1989 en Polynésie. Depuis, il y a eu une vingtaine de commandants, ils changent à peu près tous les ans. Moi, j’ai pris le commandement en juillet 2011, et je serai le dernier commandant de ce bateau.”

Le patrouilleur La Tapageuse quitte la Polynésie


Il a ajouté que les principales missions de ce patrouilleur étaient en fait des tournées administratives c’est-à-dire, il transportait des délégations du haut-commissariat dans les archipels “Mais, à partir des années 2000, il a aussi fait des missions de police des pêches, c’est-à-dire des contrôles de pêche dans la ZE et hors de la ZE française. Cette année notamment, j’ai fait deux grosses opérations de police des pêches qui nous ont permis de contrôler une quinzaine de bateaux. ”
Il est important selon lui de s’assurer que les bateaux asiatiques qui pêchent en haute mer, sont dans les règles.
En ce qui concerne le départ de La Tapageuse, M. Lavergne affirme qu’il s’agit  d’un départ définitif de Polynésie française. A noter que le patrouilleur est resté 23 ans sur le fenua. « Notre destination finale, c’est Brest en métropole. Mais on ne peut pas y aller directement et il est prévu neuf escales. On va aux Marquises, Hawaii, San Francisco, et le Mexique avec Puerto Vallarta et Acapulco. Ensuite, on descend sur Panama, en Colombie à Carthagène, puis Fort-de-France où il y a une base navale française et où l’on pourra réparer le bateau, s’il y a besoin. Nous traverserons l’Atlantique en passant par les Bermudes, au large des États-Unis, les Açores et l’arrivée est prévue à Brest le 30 juillet. Au total, deux mois et demi de mission, 52 jours de mer, et 9 escales ! »Raconte le lieutenant.
Il s’agit en fait de la fin de vie du bateau après deux décennies de services !
En ce qui concerne la cérémonie qui s’est déroulé en hommage au départ de ce patrouilleur, il a souligné que plusieurs personnes er familles se sont présentées afin de dire au revoir à l’équipage entre des métropolitains et polynésiens.  « En effet, la cérémonie regroupe une délégation de la base navale avec le fanion et sa garde. À 8 heures, l’amiral Jérôme Régnier, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française passera les troupes en revue, fera un discours et nous appareillerons. Les familles sont venues dirent au revoir à l’équipage composé de métropolitains et d’une dizaine de Polynésiens qui sont des quartiers maîtres et des matelots. Ces derniers rentreront en Polynésie à la fin de la mission. L’autre partie de l’équipage restera en métropole, et partira sur une autre affectation. Moi, je vais à Toulon, sur la frégate Le Chevalier Paul. C’est assez émouvant de quitter le Pacifique. C’est assez rare de faire ce genre de mission. Je suis le dernier commandant de ce bateau, c’est pour moi une mission exceptionnelle et je suis fier de l’emmener » assure-t-il.

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