C’est décidé, cet été, direction la mer pour apprendre à faire de la planche à voile. C’est un beau projet, mais savez-vous seulement comment en pratiquer et de quoi vous avez besoin ? Savez-vous aussi que les plans d’eau plus calmes comme les lacs sont aussi propices à cette discipline ? Pour être au top dès le début des vacances, voici ce qu’il faut savoir sur ce sport.
Comment la planche à voile a vu le jour ?
D’un point de vue assez simpliste, on pourra dire que la planche à voile associe la planche de surf à la voile. Mais en réalité, cet équipement est beaucoup plus que cela.
La planche à voile ou windsurf a commencé à se démocratiser en France vers 1974. Avant cela, c’est en Pennsylvanie qu’elle trouve ses origines, notamment grâce à un dénommé Newman Darby. Il va sans dire qu’à cette époque, sa planche n’avait rien à voir avec les planches actuelles. Elle ne ressemblait même pas à une planche de surf puisqu’elle mesurait alors 3 m de long pour 90 cm de large. Pour faire déplacer l’équipement, il y a ajouté un mât et une rotule. Malheureusement, ses capacités étaient limitées étant donné que la planche ne pouvait s’orienter que latéralement. Malgré son principe intéressant, Darby n’a pas réussi à convaincre les investisseurs et son projet tomba à l’eau.
En 1968, deux Américains, Jim Drake et Hoyle Schweitzer, ont déposé la marque « Windsurf » pour nommer l’équipement qu’ils viennent de concevoir. Il s’agit d’une version beaucoup plus moderne et amélioré de la planche à voile de Darby. Parmi les améliorations apportées, il y a :
- le système de joint universel, le diabolo, grâce auquel il est devenu possible d’orienter le gréement dans tous les sens.
- Le wishbone : c’est une sorte d’arceau qui entoure la voile. D’une part, il permet au véliplanchiste de garder l’équilibre sur la planche en s’y accrochant et d’autre part, il permet de tendre la voile.
Au fil des ans, d’autres améliorations ont été apportées à l’invention des deux Américains pour donner la planche à voile, telle que nous la connaissons aujourd’hui.
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Quels sont les éléments qui composent une planche à voile ?
Parce que durant l’apprentissage, vous allez devoir retenir certains termes techniques dont ceux qui se réfèrent à la planche proprement dite, découvrez tous les éléments qui composent une planche à voile. Il y a :
- Le flotteur qui n’est autre que la planche : à l’achat, il est conseillé d’investir dans un modèle avec une dimension répondant à votre gabarit.
- La voile : elle est généralement associée au mât et au wishbone. Il faut la choisir, principalement, en fonction de votre poids.
- Le pied de mât : c’est un ensemble de pièce qui relie la voile au flotteur et grâce auquel on peut articuler le gréement. Le modèle avec diabolo est le plus courant, mais on trouve aussi des modèles avec tendon.
- Le mât : généralement en carbone, il a pour mission de maintenir la voile tendue.
- Le wishbone : il a pour mission de tendre les lattes et de se tenir à la voile durant la pratique.
- L’aileron qui va être placé à l’arrière de la planche
- Les emplacements pour les pieds ou footstraps
Dans le commerce, on trouve de très nombreux modèles. Pour faire le bon choix, les vendeurs se baseront principalement sur votre gabarit pour maintenir l’équilibre une fois debout sur l’eau.
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Comment faire de la planche à voile ?
Le windsurf (oui la marque déposée a été vulgarisée pour nommer la planche à voile en général) est un sport de glisse sur un plan d’eau. Dans la majorité des cas, on choisira la mer, plus ou moins calme, mais il est également possible d’en pratiquer sur un plan d’eau douce comme un lac. Il faut seulement avoir du vent, car c’est ce dernier qui va faire avancer votre planche.
Et justement en parlant, c’est le point le plus important qu’il faut apprendre à maîtriser pour pratiquer ce sport. Comment peut-on maîtriser une force invisible ? A force d’observation et de pratique, vous apprendrez petit à petit comment faire du windsurf correctement grâce à la force du vent. Au début, il faut toujours essayer de savoir de quel côté souffle le vent et de vous positionner en fonction de cela. Si vous vous placez à l’opposé du vent, vous allez, non pas avancer, mais reculer et bien sûr, tomber. A part votre corps et la voile, votre planche devra également être positionnée en fonction du vent. Oui, c’est tout un apprentissage, mais c’est une base indispensable.
Pour en pratiquer, il faut se maintenir debout sur sa planche en plaçant les pieds dans les emplacements dédiés. Pour garder l’équilibre, on tient le wishbone et on utilise le tire-veille pour sortir la voile de l’eau. C’est au véliplanchiste de maintenir le mât et la voile en position active s’il souhaite avancer. Une fois lancé par le vent, il faut essayer de garder la position, mais comme il ne suffit pas de glisser droit vers l’horizon, vous devez apprendre à manipuler la planche.
Pour l’orienter, et ainsi, changer de direction, vous devez incliner le gréement d’avant en arrière. Lorsque vous vous serez habitué, l’orientation peut aussi se faire en changeant d’appui sur la planche.
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Comment choisir sa planche à voile ?
Si vous comptez pratiquer régulièrement, il est mieux d’acheter votre propre équipement que d’en louer à chaque fois. Cela vous permet de changer de plan d’eau quand l’envie vous vient, mais attention, il est conseillé de ne jamais pratiquer seul et dans un endroit désert.
Pour en revenir à l’achat de la planche, vous devez tenir compte de quelques critères à savoir :
- Votre niveau :
Si vous débutez juste, optez pour une planche large de 150 à 220 litres pour 70 à 100 cm de large. La longueur n’est qu’un critère secondaire puisqu’en moyenne, toutes les planches mesurent entre 240 et 280 cm. Ce modèle offre plus de stabilité et sert plus à une pratique de loisir qu’en compétition. Il est surtout adapté aux plans d’eau calmes donc autant que possible, évitez de l’utiliser sur une mer agitée.
Si vous êtes passé pro dans ce sport, le choix dépendra de la discipline à pratiquer.
- La discipline que vous souhaitez pratiquer :
Plusieurs disciplines peuvent être pratiquées avec une planche à voile. On peut notamment citer le slalom, la vague, la vitesse, le freestyle …
Pour le slalom, on choisira une planche de 220 à 250 cm de long pour une largeur de 55 à 80 cm et un volume de 75 à 125 litres.
Pour la vague, on privilégiera les planches de 220 à 235 cm de long, pour une largeur de 50 à 60 cm et un volume de 60 à 100 litres.
Pour la vitesse, on optera pour une planche de 220 à 240 cm de long, entre 48 et 50 cm de large et entre 60 à 75 litres en volume.
Pour le freetsyle, on s’orientera vers des planches de 50 à 70 cm de large et de 85 à 105 litres de volume.
- Le type de flotteur :
Vous avez le choix entre le flotteur rigide et le flotteur gonflable. Le premier définit une planche plus résistante, mais plus encombrante surtout durant son transport. Le second peut être dégonflé, plié et regonflé une fois à destination ce qui rime avec gain de place, mais il peut s’user assez vite surtout s’il est mal rangé.
- La taille de la planche :
La taille se réfère ici au volume (en litres) de la planche. C’est sur ce point qu’il faut être vigilant, car si le flotteur est sous-dimensionné, vous aurez du mal à conserver votre équilibre et les chutes vont se multiplier.
Pour trouver la bonne taille, il faut se baser sur votre poids. Plus celui-ci est élevé, plus le volume devra être important pour vous donner tout l’espace nécessaire pour vous stabiliser.
Quels équipements pour faire du windsurf ?
Pour glisser en toute sécurité, il faut porter des équipements adéquats, car tomber régulièrement à l’eau (surtout à vis débuts) fait partie du jeu. Il ne faut d’ailleurs pas craindre cette éventualité sinon vous n’avancerez pas. Outre les équipements, il faut aussi être prudent et retenir quelques règles de base. Voici ce qu’il faut retenir :
- Porter un vêtement isothermique en fonction de la saison : d’automne au printemps, on privilégie une combinaison longue. En été, un shorty ou un long john suffit.
- Porter des chaussures adaptées
- Toujours vérifier l’état de l’équipement avant de se mettre à l’eau. Prêtez surtout attention à l’usure du diabolo et des bouts. Emportez un bout de rechange sur soi serait plus prudent
- Ne jamais s’éloigner de plus de 1852 m du rivage
- Ne jamais sortir en mer en cas de vent de terre
- Rester à bord de sa planche et nager jusqu’au rivage en cas de souci ou bien attendre les secours
- Ne jamais sortir seul en mer, planche à voile ou pas
Vous pouvez également porter un gilet de sauvetage pour plus de sécurité.
Quelle assurance pour faire de la planche à voile ?
Il existe effectivement des contrats d’assurance qui vous couvre durant votre pratique du windsurf. Il suffit de trouver un assureur qui propose de tels contrats. La couverture dépend de la formule choisie, mais en général, la garantie minimale est la responsabilité civile. Plusieurs cas peuvent aussi se présenter.
- Vous voulez suivre un stage auprès d’une école de Windsurf :
Dans ce cas-là, l’école mettra une planche à votre disposition. Il faut néanmoins savoir que vous n’êtes couvert que par la responsabilité civile professionnelle de l’école. Ainsi, si vous venez à blesser quelqu’un avec le matériel, l’école prend les dommages en charge. Par contre, si vous vous blessez vous-même ou si vous cassez le matériel, les frais seront à votre charge. Souscrire des garanties supplémentaires est alors conseillé.
- Vous souhaitez louer le matériel auprès d’une agence ou d’une école :
Dans ce cas-ci, l’agence de location vous offre une couverture, plus ou moins large (en fonction des cas), durant la durée de location déterminée à l’avance. Les meilleurs contrats incluent la responsabilité civile, mais aussi la casse du matériel et les frais de secours et de recherche en mer.
- Vous souhaitez pratiquer avec votre propre matériel :
Même si vous êtes expérimenté en planche à voile, il est toujours conseillé de souscrire une assurance sports nautiques avant de prendre le large. L’étendue de la garantie dépend du nombre de garanties souscrites.