Gilet de sauvetage : comment bien choisir ?

Gilet de sauvetage : comment bien choisir ?

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Aussi bon nageur que vous êtes, vous ne pouvez pas vous passer du gilet de sauvetage pour la pratique d’une activité nautique. Ce n’est pas une option, mais une obligation. Il ne faut d’ailleurs pas le confondre avec le gilet de flottaison qui lui améliore la flottabilité du nageur. Le gilet de sauvetage, lui n’aide pas uniquement à la flottaison, mais il sert de protection pour l’utilisateur en cas d’incident. Sur le marché, il existe différents modèles et nous allons vous aider à bien le choisir dans ce dossier.

L’indice de flottabilité

Comment choisir un gilet de sauvetage
Tout savoir sur L’indice de flottabilité du gilet de sauvetage

Lorsque vous prenez un gilet de sauvetage, vous remarquerez une indication en Newton. Il s’agit de l’indice de flottabilité qui détermine la force dégagée par l’accessoire immergé pour vous remonter à la surface. Autrement dit, c’est son efficacité. On trouve alors des modèles dans la catégorie 50 N, 100 N, 150 N et 275 N.

Le gilet de 50 Newtons

Ce modèle est plus un accessoire qui aide à la flottabilité qu’un gilet de sauvetage. Il va vous aider à avoir la tête hors de l’eau et il est plus destiné aux personnes qui savent nager et qui ont un secours à proximité. Si son porteur n’est pas conscient, le gilet de 50 N ne pourra pas vraiment assurer votre sécurité. C’est ce type de gilet qu’on doit porter lorsqu’on fait du canoë kayak, de la planche à voile, du ski nautique, du jet-ski, du kitesurf ou du stand-up paddle.

Le gilet de 100 Newtons

Il est évident qu’avec ce gilet, le niveau de sécurité monte d’un degré. Il va directement retourner son porteur sur le dos dans les 10 secondes qui suivent l’incident. Il est à noter tout de même que le retournement d’une personne inconsciente ayant un poids plus élevé n’est pas toujours garanti. C’est pour cette raison que ce type de gilet est plus recommandé aux enfants de moins de 30 kg. Ceux qui sortent en mer ou sur les eaux calmes en navire à voiles ou à moteur devront s’équiper de ce type d’accessoires de sécurité.

Le gilet de 150 Newtons

Avec ce modèle, le retournement est plus assuré et ce, dans moins de cinq secondes et même si la personne qui le porte est inconsciente. Comprenez tout de même que ceci peut être remis en cause si le porteur a des vêtements trop encombrants, ce qui aura un impact sur son poids. La plupart des gilets de 150 Newtons ont des bandes réfléchissantes, une sangle sous cutale, une poignée de halage et un sifflet. Il conviendrait parfaitement pour les sorties en mer agitée, en courant fort et par mauvais temps.

Le gilet de 275 Newtons

C’est le plus performant de toute la collection. Le gilet de 275 Newtons est recommandé pour la navigation hauturière, dans les conditions extrêmes et pour un usage professionnel. Le personnel navigant d’un vaisseau industriel et professionnel doit le porter. Quel que soit le poids de l’utilisateur, le retournement sera assuré.

Un gilet en mousse ou un gilet gonflable ?

Dans la collection, ce sont les gilets en mousse, appelés également les gilets à flottabilité permanente, qui sont les moins chers. Ils sont plus encombrants, mais ils offrent une bonne protection thermique, ce qui est important pour se protéger contre les chocs. Pour vos activités dans l’eau ou à sa surface, le gilet en mousse peut convenir.

Si vous voulez être plus libre dans vos mouvements, on vous conseille de prendre un gilet gonflable. Ce modèle est très compact lorsqu’il n’est pas gonflé. Il est doté d’une ou de deux chambres gonflables enveloppées qui vont s’ouvrir lors d’un choc. Lorsque vous avez un gilet gonflable, vous devez apporter une attention particulière sur le mode de déclenchement. Celui-ci peut être :

  • manuel, autrement dit, il faut que l’utilisateur actionne la poignée pour que le gilet se remplisse de CO2, ce qui va lui faire flotter. Le gilet à gonflage manuel est plus adapté aux personnes qui peuvent être immergées sans l’activation de ce dispositif de sécurité.
  • automatique est plus sécuritaire, car le système de déclenchement va être actionné au contact de l’eau. Même si la personne est inconsciente, suite à une chute ou un choc, le gilet va s’activer automatiquement. Que ce soit pour le modèle à gonflage manuel ou automatique, on retrouve toujours sur celui-ci un dispositif de gonflage buccal qui peut être utilisé si le principal système de déclenchement rencontre un dysfonctionnement.

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Choisir selon l’activité pratiquée

Pour trouver le gilet de sauvetage pour la sécurité en mer, vous devez tenir compte du type d’activité réellement pratiquée. Ce qu’il faut retenir c’est que plus vous vous éloignez des côtes, plus vous avez besoin d’un modèle performant et facilement repérable en cas de chute dans l’eau. Pour renforcer votre sécurité, optez pour :

  • Un gilet d’aide à la flottabilité (50 N au moins) pour la pratique de sports nautiques ou une navigation à moins de 2 miles d’un abri.
  • Un gilet de sauvetage de 100 à 150 N pour une navigation côtière à environ 6 miles d’un abri. Autant que possible, optez pour des modèles pourvus d’un moyen de repérage lumineux.
  • Un gilet de sauvetage d’au moins 150 N pour la navigation de plaisance à plus de 6 miles d’un abri ou pour une navigation professionnelle vous obligeant à porter des vêtements mi-lourds.
  • Un gilet de sauvetage de 275 N pour une navigation de plaisance à plus de 6 miles d’un abri ou pour une navigation professionnelle avec des vêtements lourds et d’outillage.

Bien entretenir son gilet de sauvetage

Bien entretenir son gilet de sauvetage
Comment entretenir son gilet de sauvetage ?

Sur un gilet de sauvetage, le fabricant peut indiquer une durée de vie. Sachez que ce n’est qu’une indication et elle est variable en fonction de la façon dont vous allez l’utiliser et de la manière dont vous allez l’entretenir. Parmi les éléments qui vont réduire sa durée de vie, on peut citer entre autres le rayonnement ultra-violet, le sel de mer, les micro-organismes, les hydrocarbures, l’abrasion et la compression.

Pour que ce gilet puisse vous accompagner le plus longtemps possible, il faudra le placer dans un endroit sec et à l’abri de la lumière lorsqu’il n’est pas utilisé. Après chaque usage, prenez le temps pour le rincer à l’eau douce et le sécher à l’air libre rapidement. Ce système de nettoyage va le permettre à garder toutes ses qualités.

Si vous avez un gilet gonflable, il faudra désactiver le système de gonflage avant le nettoyage et le réactiver par la suite. Pour le modèle à gonflage automatique, il faudra aussi penser à remplacer la cartache de gaz si elle est usée ou si elle n’est plus opérationnelle. Avant toute sortie pour la pratique de votre activité nautique, il faudra alors bien vérifier s’il n’y a pas une détérioration. Sur un gilet de sauvetage à gonflage automatique, on doit également remplacer la pastille à sa date d’expiration ou après l’usage du dispositif de sécurité.

Peu importe le modèle de gilet que vous avez, il ne faut pas se lancer dans les réparations de fortune. Faites appel à un professionnel pour les réparations et pour la vérification. Il est d’ailleurs recommandé de le faire vérifier par un professionnel tous les deux ans. Si un élément de fermeture ou d’ajustement ou l’enveloppe des mousses se détériore, vous n’avez pas vraiment le choix : vous devez acheter un nouveau gilet.

 

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