La pêche en 2012
Pendant l’année dernière, la pêche bas-normande a retrouvé ses souffles mais, son avenir reste instable en raison de la crise et des hausses de prix.
En effet, les armateurs ont exprimés leurs inquiétudes en ce qui concerne les prix du gazole qui ne cessent de grimper. En fait, depuis 2008, le gazole demeure à des prix très hausse. « Pour certains bateaux, cela représente 37 % des charges d’exploitation. On est au taquet », affirme Daniel Lefèvre, le président du comité régional. Il a ajouté également que « C’était déjà difficile, quand les prix étaient entre 0,30 et 0,40 centime du litre ; aujourd’hui on atteint 0,70. »
Ceci a incité les pêcheurs à renouvelé et modernisé leur matériel pour faire en sorte de réduire les coûts du gazole. « Ils essaient d’aller moins loin, de faire moins de route, d’adapter le rendement des tuyères ou des hélices, des engins de pêche. » a expliqué le président du comité. Ils sont notamment en attente du fameux bateau du futur qui coûterait entre 3 et 4 millions €. Ce bateau n’est pas encore prêt.
La bonne nouvelle en 2011 et 2012 devrait suivre, est que les prix des produits de la mer se sont bien tenu. « Nous avons une chance et une particularité, 85 % des espèces ne sont pas communautaires . Nous ne sommes pas trop pénalisés, même si les quotas pour le cabillaud ou le maquereau ne permettent pas de finir l’année. Globalement, les cours sont bons» a expliqué Daniel Lefèvre.
En ce qui concerne les ressources, M. Lefèvre a avoué que Bruxelles ne répond pas à toutes les demandes. Par exemple la raie brunette, espèce emblématique de la Manche Ouest, demeure toujours interdite à la pêche comme le requin, la taupe ou l’aiguillat à la palangre.
Par contre pour la raie, le président du comité souhaite réussir à faire plier la commissaire européenne à la pêche qui refuse pour l’instant d’entendre les Bas-Normands. « La commission de Bruxelles est prête à écouter nos demandes. Mais il faudra passer par un suivi scientifique, et cela pourra prendre encore des années. »
Daniel Lefèvre a ajouté que l’arrivée du nouveau chalutier hauturier Carpe Diem II à Cherbourg à la fin de l’année est une bonne nouvelle pour le comité. Ceci ne résout toutefois, pas les problèmes de financement.
Pour les permis de points qui ont commencé le 1er janvier, il s’agit de limiter le nombre d’infractions. Mais le problème est que ces points perdus ou bien gagnés sont attachés au bateau, et non pas au pêcheur qui a commis l’infraction. « C’est l’effet pervers de ce système. Les bateaux risquent de devenir invendables. »